28/11/2012
Vous voyez
Je pense que si j'avais un aveugle parmi mes amis je lui dirais souvent "Tu vois", comme "tu vois ce que je veux dire." j'imagine que les aveugles comprennent mieux que d'autres, ils écoutent mieux. Sans faire de généralité non plus. Vous qui lisez ce blog, vous verrez de quoi je parle j'espère dans les lignes qui vont suivre. Je ne mets pas d'autre extrait ici de The Battle for Flanders, pour l'instant je vais continuer à le lire dans mon coin, le grand coin où ces événements terribles se sont déroulés. Le livre m'a donné une idée de cette guerre, où ça bougeait tout le temps, l'ennemi était remonté, comme enragé, une énergie diabolique, et devant ça, des "gamins" souvent parmi les troupes de défense, des appelés qui ne demandaient qu'à vivre. Aujourd'hui encore il est difficile de comprendre pour certains le "Vivre et laisser vivre", d'aucuns ont de l'énergie à revendre pour abréger la vie de personnes qui ne leur demandaient rien. Avec ce livre j'ai l'impression que le démon de la guerre est infatigable, il veut des sacrifices, il est lourd aussi pour la planète, car que de dégâts, de plus, au niveau écologique. En fait, je lisais initialement ce livre pour le traduire en tant que document à fournir à Patrick Vast, je ne m'attendais pas à me sentir finalement dans l'esprit d'une reporter de guerre fantôme, (cent ans d'intervalle avec les faits). Ces jeunes morts de 18 ans, restent des jeunes pour moi. Les oublier serait comme les laisser attendre au bord d'une route, et penser à eux gentiment, c'est comme les accueillir. Avant, je ne savais pas vraiment. Mais il faut tout de même à un moment donné que je fasse silence, ils ont de quoi être en colère, si vous voyez de quoi je parle.
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