Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/11/2012

Un garçon et une fille

D’étranges marginaux attendent de prendre un ticket pour la "grande vie", celle que mènent les comptables (qui ont du travail, bien sûr), les artistes reconnus, les gérants d’entreprise, et ces marginaux biaisent parfois, mus par un désir trop fort. Ils ont droit eux aussi à ce mode de vie après tout, doivent-ils se dire. Le film que j’ai vu hier traite un peu de ce sujet, à son insu peut-être. En l’occurrence dans ce film une jeune fille veut faire perdurer le mode de vie bourgeois que lui octroie sa maman, en se trouvant un mari. On la voit, un éventail à la main, essayer de séduire, de sa fenêtre, le comptable qui travaille dans le bureau du magasin d’en face. La jeune fille est oisive, nous ne savons pas pourquoi elle ne travaille pas. Le comptable tombe sous le charme de cette belle blonde (parfois un peu fantomatique derrière les rideaux transparents)  et tout pourrait marcher comme sur des roulettes si le jeune homme ne se faisait pas, d‘abord mettre à la porte, et ensuite, après avoir retrouvé un travail lucratif mais éphémère, escroquer. Il était enfin retombé sur ses pattes, de nouveau adoubé par son premier patron qui n’est autre que son oncle, quand sa fiancée (la jeune fille blonde à l’éventail dont il est question) fut prise en flagrant délit de vol alors qu’il lui offrait sa bague de fiançailles. Du coup, très choqué, il la largue "à tout jamais" et, pour lutter contre son "mauvais penchant" pour cette "mauvaise fille", il s’enfuit très loin. J’en ai conclu, perplexe, que nos sociétés occidentales sont décidément essentiellement conçues pour le bisness, et que la fille blonde s’y perdait, réduite à l’attente, comme de nombreuses prostituées quand elles font ce travail contre leur gré ; quant à lui, il renonçait à l’amour de sa vie par manque de recul. L’humour peut devenir lourd par grossièretés accumulées, mais c’est le total manque d’humour, qui, à mon avis, a causé la décision de rupture du garçon.

09:05 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.