08/10/2012
La faim en question
Coup de pompe à quinze heures vendredi dernier. C’est assez rare, en général m’étant levée au plus tard à cinq heures du matin, la fatigue survient plutôt vers dix-sept heures. J’étais donc exceptionnellement en pleine sieste obligée quand j’ai entendu à quinze heures et quelque à la radio une dame qui parlait des gitans. Ce lundi matin, c’est quand même ce qui suit qui est remonté des limbes des souvenirs improbables, entre deux tasses de décaféïné : les gitans ne seraient pas d’origine indienne comme tout le monde le croit, mais d’origine méditerranéenne. Ils ne seraient pas un peuple nomade véritable, il n’y en avait guère dans les régions d’où ils venaient. À l’origine, ils étaient sédentaires et ce sont des évènements d’ordre politique, un changement de société qui aurait fait d’eux des espèces de nomades par la force des choses. Ce qu’un groupe humain devient est peut-être aussi important que ce qu’il était à l’origine, me dis-je en sirotant ma boisson placebo alors que le souvenir tremblotant continue de dérouler ses méandres dans mon esprit. Pendant un temps les nobles d’une contrée située du côté des Balkans, si mes souvenirs sont bons ou pas trop mauvais, aurait protégé les gitans, mais lorsque ces nobles ont perdu le pouvoir, les nouveaux politiques ne se sont pas souciés de donner une reconnaissance sociale aux Roms, qui leur aurait permis de trouver du travail dans la nouvelle société. Voilà pour le souvenir, tout cela pourra se vérifier ou non dans Le monde diplomatique. Ce dont je suis certaine c’est qu’au fond, quelque soit la véritable origine des Roms, ce qu’ils sont maintenant, leur désirs d’aujourd’hui, cela pèse pas mal dans la balance, de plus ce qui est aussi évident et clair comme une eau de roche c’est que, quelle que soit son origine, chacun à le droit de ne pas souffrir de la faim.
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