23/04/2012
à gauche toute
Odette effectuait un travail de surveillance qui bientôt ne serait plus reconnu par l‘état et donc plus payé, c’était passé dans le dernier décret. Heureusement que Jules allait lui confier son pit-bull à promener trois fois par semaine. Activité reconnue entre toutes et bien payée depuis que le président, ami des animaux, avait été réélu. Personne n’aurait pu imaginer pareille aventure ! La disparition de certains boulots, décrétés inutiles du jour au lendemain et la création d’autres, aussi futiles que promeneurs de chiens et pas assez nombreux pour compenser la perte des autres emplois. De plus, beaucoup de gens étranges traînaient dans la rue depuis deux semaines déjà, où l’hôpital psychiatrique de la ville avait été vandalisé par les gueux. Il y avait eu une sorte de volonté de prise de la Bastille de la part des révoltés qui avaient décidé de s‘attaquer à cette institution, mais les derniers journalistes qui restaient encore en place avaient témoigné que c’était en réalité comme si ces malheureux avaient enfoncé des portes ouvertes et la déroute avait été totale. Une occasion en or pour le président de se débarrasser des derniers psychiatres en place qui seraient bientôt remplacés par des matons car il avait depuis longtemps la secrète intention de transformer l’hôpital en prison. Maintenant on ne savait plus si c’était des malades ou des nouveaux chômeurs, que l’on devait désormais appeler « gens sans emploi validé », qui traînaient désœuvrés dans les rues de la ville. "Ouais se dit Odette il y a eu l’affaire Chonrac et ses emplois fictifs, ce doit être une vengeance de son héritier politique qui vient de repasser président aux dernières élections. Ce que ça peut-être mesquin, rancunier, extrêmes, ces gens de droite. Ah si Troland était passé on n’en serait pas là à l’heure qu’il est."
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