24/03/2012
petite cogitation matinale
Dans le contexte des différences plus ou moins bien vécues, (note précédente), n’oublions pas l’humour, viatique possible quand il crée un pont entre des mondes très différents, ou facteur aggravant de pesanteur ambiante, tout dépend de ce que l’humoriste en fait. Si le refus de certaines différences qui ne sont pas acceptables parce qu'elles génèrent de la misère est souhaitable, le refus de la simple différence par rapport à des univers qui co-existent dans un même espace en essayant de le faire pacifiquement est, par contre, très inquiétant, c'est le moins que l'on puisse dire.
Un bon humoriste peut mener un très bon combat contre le fascisme et/ou le nazisme comme le fit en son temps Charlie Chaplin, même s'il ne put empêcher la montée de Hitler. Parallèllement d’autres humoristes surfaient sur la vague nazie et tournaient en dérision leurs victimes. Ces derniers, cela va sans dire, faisaient preuve d’une lâcheté évidente, et pourtant pas mal de monde riait à gorge déployée. Certains films témoignent de cela, où l'on en voit qui stigmatisent les juifs dans leurs sketches, ou les blacks, par le biais de représentations animales. Le singe était souvent utilisé. Aujourd'hui, c'est la vache, pour d'autres cibles, qui a l'air de servir d'étrange exutoire. Ces innocentes et magnifiques bêtes n'ont rien à voir avec la bêtise crasse de ces mauvais humoristes, qui sous-estiment en même temps l'humanité et les animaux.
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