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15/01/2012

Des propos qui trottent dans la tête

« Il n’y a pas de solution » disait-elle en pensant à je ne sais quoi, je ne sais qui, et cela la soulageait de prendre conscience que pour sa part, elle estimait qu’il n’y avait pas de solution, c’est ce qu’elle déclara en substance avant de passer à autre chose. Ne plus chercher à résoudre la chose insoluble libérait sa respiration, elle acceptait le problème, la mystérieuse situation en tant que telle. Attentive auditrice, de l’autre côté du poste, j’ai d’abord ramené ce propos un peu long et solennel de la vedette interviewée au strict axiome qu’à l’impossible nul n’est tenu. Je ne saurais dire pourquoi, cela m'est ensuite revenu à l’esprit. Ce qui est impossible à résoudre pour l‘un me suis-je dit, pourrait ne pas l’être pour un autre. Mais tout ceci est trop vaseux. Imaginons la situation concrète où quelqu‘un aurait une mauvaise relation avec une personne qui se cantonnerait à un rôle strictement dominateur à son encontre. En raison d’un complexe rédhibitoire de supériorité par exemple, alors qu’elle prétendrait vouloir instaurer une relation amicale. L’autre jetterait « légitimement » l’éponge, et par là même aurait renoncé à résoudre un problème trop ardu. Le dominé qui un temps s’était cru obligé de prendre telle ou telle attitude stéréotypée pour se plier à ce qu’on attendait de lui, par fatigue ou manque de combativité, ce qui revient à peu près au même aurait estimé devoir mettre un terme aux faux contacts en jetant le paquet de nœuds, ce qui n’a rien à voir avec le bébé et l‘eau du bain. La personne aura senti qu’elle ne résoudrait pas le problème en se dissolvant dans un acte désespéré d’effacement masochiste, suprême consentement au non-sens relationnel mais bien en redevenant elle-même, à savoir une personne libre de se dégager, de s’engager ailleurs et/ou encore, de passer la main dans un bel acte d’humilité. Vu sous cet aspect concret les choses dites initialement "en l'air" prennent sens. Je dirais même plus, elles prennent sens. Quand l’amour ne s’en mêle plus, ou si la baisse d’énergie est trop importante, à l’impossible nul n’est tenu, d’autant qu’impossible n’étant pas français, il y aura toujours un possible ailleurs ou un ailleurs possible ... mais cela est une autre histoire.    

 

05:09 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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