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16/11/2011

Les mots en question

J'ai trouvé l’expression « se définir par la négative » dans ce contexte : «  … Derrière le dépouillement apparent du dispositif, le texte est élaboré d’après l’expérimentation personnelle de l’hypnose par le metteur en scène, et un choix délibéré du langage. Il recourt en effet à une rhétorique spécifique à l’hypnose, ainsi qu’à une langue faite de répétitions, de mouvements circulaires ou encore de flou par le fait de définir (quelque chose ou quelqu’un) par la négative : autant de procédés qui favorisent l’imagination. »

Certains de ces procédés me semblent potentiellement morbides à la longue. Question de dosage sans doute. Je trouve que se positionner par rapport aux autres par la négative à un aspect indéniablement réducteur. « Je suis non voyant », affirmation de soi face à la majorité des voyants qui a l‘inconvénient de limiter, à force, la personne à ce constat, même si on sait qu’il s’agit dans le cas du handicap d’un euphémisme. Le mot aveugle se contente d'informer et ne me dérange pas dans sa “crudité”. Dans d'autres domaines l'avantage de la définition par la négative est que le flou peut laisser du champ, et donc une issue. “Mal comprenant” même imprégné d'une connotation paternaliste et professorale est moins fatidique que l'étiquette “autiste” par exemple. Mais il peut arriver aussi que l'on rebondisse mieux sur une insulte comme “idiot !”, surtout si elle est proférée par un imbécile, que sur une mièvrerie du genre “mal comprenant”.

 

09:31 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)

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