23/04/2011
En France, le mot « dialogue » remonte à Montaigne.
"Le fameux « débat sur la laïcité », proposé par l’Élysée and Co, est-il vraiment laïque ? La véritable laïcité ne devrait-elle pas davantage viser le dialogue que le débat ? Dans ce « débat sur la laïcité », c’est le débat qui fait débat !
En France, le mot « dialogue » remonte à Montaigne. Dialoguer, c’est manifester une attitude oblative envers autrui. Dans le dialogue, on n’a plus d’ennemis ni d’adversaires mais des interlocuteurs avec lesquels on cherche à s’unir dans une vérité plus haute, tout en respectant la liberté de chacun.
Le dialogue est la recherche d’un sens grâce à l’avènement de la sociabilité. Le type le plus mémorable, dans l’Antiquité, en est le dialogue socratique. Socrate veut épurer les discussions des Sophistes, stériles et logomachiques, souvent méchantes ou suscitées par la vanité. En cela, il répudie l’éristique (de eris, « dispute ») qui prend le débat pour une fin en soi. Mais ce dialogue socratique reste cognitif, strictement intellectuel ; il n’a rien d’affectif ni d’intime : tout en lui est subordonné à l’acquisition d’une vérité impersonnelle (qu’elle soit conçue comme immanente ou comme transcendante). La dialectique de Platon, issue de ce même art de dialoguer, se développe (dans La République, le Phédon, le Phèdre, etc.) en une méthode générale pour s’élever jusqu’aux Idées éternelles et aux différents genres de l’Être. Le Banquet, toutefois, nous révèle l’intervention de l’Amour ; mais il s’agit d’Éros et non pas d’Agapè..." Intégral : http://talvera.hautetfort.com/archive/2011/04/23/pour-un-...
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