01/03/2011
Regards, es-tu là ?
Les événements, tragiques, heureux, quand ils éclatent relèvent presque de la caricature. Rien qui semble nuancé, délicat, suscitant des ambiances aux tons opales, des résonances feutrées, rien de mitigé.
Des faits ou des pensées ont fini par faire - événements.
Dans le négatif ils créent la surprise, les couleurs peuvent surgir comme des cris, détonantes : jaillissement du sang, grotesque morbide, corps meurtris l’espace d’un instant. Rien de prévisible pour les victimes, impossible anticipation de la foudre qui tombe ; volcaniques surtout lorsqu’ils ont été minutieusement préparés, élaborés par leurs auteurs.
Dans le festif : trompettes, paillettes, bouillonnement du sang dans les veines pour les héros de la cérémonie. Rythme et sono, dépense sans compter d'énergie. Joie pétaradante des gagnants. Masques innocents d’adolescents joueurs qui se cherchent. Jeu de cache-cache dans l'assurance de la présence de l'autre. Grâce, même si le grotesque, encore lui, est de la fête, rabelaisien comme ces buffets surabondants ; ainsi va la vie à cet instant très attendu. Jour J tant espéré.
Couleurs vives, feux d’artifice selon ce qui advient, de joyeux ou de macabre ; larmes et rires aux accents divers. Avant après, il y eut, il y aura. Pour le marcheur qui ne connait pas l’oubli, ils deviendront des souvenirs probablement porteurs, qui se réfléchiront en lui dans un autre ordre, un présent tout autre qui sait, dans la réalité où il sera.
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