Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/12/2009

Le statut de la preuve et les différents types de preuves pour un naturaliste ?

..."On n’observe pas non plus sans être conscient du caractère contingent des conditions de l’observation : le résultat de l’observation dépend de ce que l’on cherche à observer et de qui observe… Prenons deux exemples triviaux : un élève n’observe pas ce qu’observe son professeur ! Un “simple voyageur” n’observe pas ce qu’observe un voyageur naturaliste marchant à ses côtés… Est-il possible d’ailleurs à ce voyageur naturaliste de redevenir simple spectateur ? Même face à la nouveauté, à l’exotique, à l’incroyable, celui-ci n’est-il pas condamné – le terme est fort mais il montre une forme de limite à la découverte – à voir ce qu’il cherche ? Comment dans ce cas imaginer ou prétendre que le voyage peut modifier les interprétations ou les représentations du voyageur ? Comment dans ce cas prétendre que Darwin – par exemple – ait pu réellement découvrir quelque chose de nouveau en voyageant sur le Beagle ? N’a-t-il finalement que découvert des arguments pour des idées qu’il avait a priori et qui manquaient peut-être de supports – de données – pour devenir cohérentes, descriptibles, “racontables” ou intelligibles ? Et alors, à quoi sert le voyage ? Peut-être d’abord à raconter : en écrivant (en décrivant), le voyageur met en récit ses sensations, ses perceptions, ses “découvertes” et les données qu’il a accumulées. Ce récit doit d’abord lui plaire, le convaincre, le “mettre en scène” avant de convaincre les autres…" ...

Le site : http://viaticus.hypotheses.org/44

20:33 Publié dans Sciences | Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.