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19/02/2009

Chessex

«La mort de mon père, dit Chessex, m'a fait ce que je suis. Les gens qui ont vécu des drames sont portés au roman. Sans ces événements, je serais un écrivain de l'analyse, un lyrique surveillé comme Philippe Jaccottet.» Le voilà au contraire rejeté du côté des grands nocturnes et autres marginaux, dont la Confédération helvétique est prodigue. Car, loin d'être la contrée aseptisée qu'imaginent les Français, la Suisse selon Chessex est un pays où la folie couve: «De la France, vous ne voyez que les vitrines de chocolat, les banques, qui d'ailleurs s'effondrent, et les horlogeries, qui ont été délocalisées. Ce qui demeure, c'est un peuple guerrier, sauvage, violent, qui a un goût baroque des armes, de l'héraldique, du bestiaire. Toute notre histoire exalte des brutes, des coupeurs de gorges, des saigneurs de cochons.» Imposé «à la hallebarde» par les Bernois, le calvinisme a simplement recouvert d'une chape de silence ce tempérament sanguin. «Il reste de ce passé le sentiment d'être infériorisé, d'être traîné par les cheveux vers ce qu'on ne veut pas. Ce qui explique la méfiance envers la littérature, qui, elle, dit les choses.»

 

http://livres.lexpress.fr:80/portrait.asp/idC=14694/idR=5...

 

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