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23/11/2008

le roman policier islandais

par Eric Boury, traducteur 

 

« Lors d’un colloque organisé en 1992 par l’Association scandinave pour la littérature criminelle, Kristinn Kristjánsson, universitaire islandais, a présenté un panorama de la littérature policière de son pays. Sa communication a été traduite par Steinunn Lebreton dans Polars du Nord, une anthologie, publiée au Bois Debout en 1997, à l’occasion des sixièmes Boréales de Normandie sous la direction d’Eric Eydoux. Dans son exposé, Kristinn souligne que « si connue pour sa fécondité littéraire, l’Islande n’a que peu sacrifié au polar. » Il explique que, « si de nombreuses fictions s’inspirent d’anciennes affaires criminelles, elles insistent tout particulièrement sur les causes et les conséquences sociales du crime ou sur la psyché du criminel, qui bénéficie en général de la sympathie de l’auteur. » Kristinn fait remonter les origines du genre policier islandais à 1910, avec la nouvelle de Johann M. Bjarnason, Un Sherlock Holmes islandais qui met en scène un personnage nommé Hallur qui résout une énigme difficile en Amérique. Il mentionne ensuite un roman-feuilleton paru dans Alþýðublaðið en 1926, puis nous parle des Mystères de Reykjavik, un cycle de romans dont la parution débuta en 1932, mais dont seuls deux tomes furent publiés, laissant les lecteurs sur leur faim. Kristinn nous parle ensuite d’un livre Tout va bien à Reykjavik, le plus connu des romans policiers islandais au moment où il a rédigé sa conférence. Un roman qu’il décrit comme habilement mené, même s’il précise que le public avait eu quelques difficultés à avaler que des criminels désirant piller la Banque d’Islande aillent creuser un tunnel sous Reykjavik à l’insu de tous. Il est vrai que cela manque cruellement de réalisme puisque l’actualité nous a récemment appris qu’il n’est nullement besoin de creuser un tunnel sous Reykjavik pour faire sauter la banque, mais qu’il suffit de procéder à quelques investissements dans des produits dits « structurés » à l’étranger avec l’assentiment et sous les applaudissements du gouvernement islandais, mais c’est une toute autre histoire. » Télérama

 

 

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