Reportage documentaire

Un reportage sur le loup, cet après-midi, confortait mon opinion sur le fonctionnement d’une meute : vraiment pas sorcier du tout, basé sur le principe dominant /dominé. Les dominés risquent de se faire tuer à la moindre rébellion, certes, mais un dominant peut se faire occire à son tour quand un jeune estime qu’il est temps de lui prendre sa place. Les louves ne sont pas de reste. Les dominantes peuvent tuer les petits des congénères dominées, à moins qu’elles ne les adoptent après mise à l’écart de la mère biologique qui doit bien se soumettre si elle veut survivre dans la meute. Le loup est donc bien un loup pour le loup, en de nombreuses occasions, pour ceux qui en auraient encore douté, tout comme l’homme l’est pour l’homme en période de guerre, dans les régimes fascistes et autres situations calamiteuses. Comme chacun sait, malgré le caractère peu sympathique des meutes carnivores, le loup est classé parmi les espèces à protéger. Mais c’est bien entendu moins la cruauté des dominants vis-à-vis des congénères dominés que le régime alimentaire du loup qui lui vaut une impopularité indéfectible auprès des promeneurs occasionnels et baladins de grands chemins de tout poil, même si les fréquents reportages les montrent entourés d’humains jouant parfois avec eux … De là à penser que mettre à la disposition du loup des aliments à base de protéine végétale sous forme d’appétissantes croquettes de viande placebo le rendrait à la longue plus aimable, voire abordable, il y a un pas à franchir … une idée qui fait son chemin, de loup à moi.