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26/03/2008

Nouveau

 Intéressants  points de vue nouveaux

«Et puis... et puis... ces doctrines qui consistent à confondre maintenant les criminels et les aliénés, les démonomanes et les fous, sont insensées quand on y songe !… »

"Reste encore à dévoiler, sous les apparences de la confondante banalité quotidienne, la vérité du décor, proprement hideuse : le Mal s'est adapté à notre âge technicien, lui qui n'a pourtant que faire des bouffonnes théories de Lombroso et de ses confrères, lui qui plus sûrement que dans tel organe bizarrement contrefait, se niche au plus creux de notre vieille âme. Seulement, en s'adaptant, le Mal est devenu médiocre, afin de ne point attirer l'attention sur lui. Ainsi, c'est le chanoine Docre, amateur de messes noires où les bourgeoises parisiennes éructent de plaisir qui a succédé à Gilles de Rais. Et, de fait, nous confie Durtal : «Docre est, au demeurant, fort au-dessous de Gilles De Rais; ses oeuvres sont incomplètes, fades, molles, si l'on peut dire.» Gilles de Rais lui-même n'a pu descendre jusqu'au dernier malebolge, où trône le Satan pétrifié par le froid tel que l'imagina Dante : car, «si l'au-delà du bien, si le là-bas de l'amour est accessible à certaines âmes, l'au-delà du mal ne s'atteint pas. Excédé de stupres et de meurtres, le maréchal ne pouvait aller dans cette voie plus loin. Il avait beau rêver à des viols uniques, à des tortures plus studieuses et plus lentes, c'en était fait; les limites de l'imagination humaine prenaient fin; il les avait, diaboliquement, dépassées même. Il haletait, insatiable, devant le vide; il pouvait vérifier cet axiome des démonographes, que le malin dupe tous les gens qui se donnent ou veulent se livrer à lui."

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