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23/03/2008

Questionnements

« Sur le fond, revenant à présent à l’analyse causale du mal acédiaque, il ressort finalement des descriptions effectuées par les théologiens que l’acédie naît d’une espèce "d’habituation pathologique". Tout se passe ainsi comme si l’individu subissait un défaut de gratifications - comme si, surtout, ce qui normalement, habituellement, était source de plaisir ou, mieux encore, devrait être source de plaisir, ne l’était soudainement plus. De là le désespoir, et les mouvements de révolte - caractéristiques de ce que, métaphoriquement, ce n’est pas de "satiété" dont il s’agit ici, mais d’une nausée : ce n’est pas seulement que l’individu n’en peut plus, qu’il n’en veut plus, mais également, et surtout, qu’il lui faut éprouver du désir pour une activité qui ne lui procure plus de plaisir, sinon même qui lui est devenue source de déplaisir. L’acédie résulte ainsi, essentiellement, de ce que les activités accomplies ne délivrent plus le plaisir escompté. L’expérience de l’acédie ne relève ainsi nullement de la paresse, de quelque espèce de négligence de ses obligations, de ses devoirs, de quelque espèce d’insouciance, mais d’une faillite des espérances, d’un excès d’attente.»

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08:25 Publié dans Site | Lien permanent | Commentaires (0)

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