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28/11/2020

La violence en question

J'ai vu hier soir un film avec deux personnages essentiellement et des seconds rôles formels, qui interviennent très peu. L'action tient dans un dialogue entre un policier et une prévenue potentielle. Il lui propose le choix de ne pas être une prévenue, c'est-à-dire en état d'arrestation, si elle livre son ex mari. On apprendra au fil de ce dialogue, qu'elle aime toujours cet ex mari. Pourtant celui-ci s'est souvent détourné d'elle, "allait voir  ailleurs", l'a aussi abandonnée des heures durant au-dessus d'un précipice, lors d'une escalade en montagne. Elle est prof. de philosophie, et pour le policier qui a lu sa thèse de 400 pages sur la violence structurelle (de la société occidentale dont il est question), elle est très ennuyeuse lorsqu'elle exerce son métier de prof.

 

 "Un arbre ne tombe pas si je ne l'ai pas vu tomber", lui dit-il pour la questionner sur un plan philosophique, à quoi elle répond, "qui parle ?"

 

Pour le policier ce court dialogue sur la philosophie résume l'opinion qu'il se fait de cette discipline.

 

La prof de philo peut être concrète cependant et aider son ex mari, par amour et par conviction politique, à commettre un attentat.

 

Va-t-elle l'accuser pour être remise en liberté ? Elle ne le fera pas.

 

Le policier est convaincu, de par la maladresse de la femme sur un plan manuel,  que celui qui allait passer à l'acte est l'ex mari. Il ne comprend pas qu'elle le couvre étant donné le comportement de cet ex envers elle. Sa réponse tient en ceci : au cours de cette escalade, quand il l'a abandonnée des heures durant au-dessus d'un précipice, elle a entendu l'appel du vide, a eu envie de plonger dans l'abîme.

 

Au regard de la surconsommation occidentale en métaux (rares et moins rares), qui viderait notamment les terres de certains pays et enclencherait des famines et des maladies, le système occidental est criminel, déclara-t-elle. Cet attentat à la bombe dans un local vide mais symbolique car appartenant aux institutions, n'aurait été qu'un signal et ne voulait pas tuer affirma-t-elle encore. 

 

Si les propos de ce personnage disaient la vérité, nous participerions en effet à un système criminel. Mais il ne sert à rien de répondre à la violence par la violence. Ce serait pour moi comme si les végans allaient tuer ceux qui mangent de la viande. Une prise de conscience, certes, mais par d'autres moyens, non violents.

 

 

 

     

06:38 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)