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08/10/2019

Il n'est pas besoin de commentaire

"Jésus dit :

 

« Il n’est pas besoin de commentaire. La parabole de l’eau en est un pour l’action du repentir dans les cœurs.

 

Tu as ainsi le cycle complet de Marie-Madeleine. De la mort à la Vie. C’est la plus grande ressuscitée de mon Evangile. Elle est ressuscitée de sept morts. Elle est revenue à la Vie. Tu l’as vue comme une plante à fleur relever de la fange la tige de sa nouvelle fleur toujours plus haut, puis s’épanouir pour moi, répandre ses parfums pour moi, mourir pour moi. Tu l’as vue pécheresse, puis assoiffée s’approchant de la Source, puis repentie, puis pardonnée, puis aimante, puis penchée avec pitié sur le Corps inerte de son Seigneur, puis servante de ma Mère, qu’elle aime parce que c’est ma Mère, enfin pénitente sur le seuil de son paradis.

 

Ames qui craignez, apprenez, en lisant la vie de Marie de Magdala, à ne pas avoir peur de moi.

 

Ames qui aimez, apprenez d’elle à aimer avec une séraphique ardeur.

 

Ames qui avez erré, apprenez d’elle la science qui prépare au Ciel.

 

Je vous bénis toutes pour vous aider à vous élever.

 

Va en paix. »"

19:45 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)

L'espérance ♣♣♣ "Dans mon pays" par René Char

 

"Bernard de Clairvaux

 

Tant que l’on est accablé par l’esprit de servitude, pauvre d’espérance et riche de crainte, on n’a pas de repos; la conscience oscille de la confiance à la peur, et celle-ci l’emportant aggrave sa torture. Aussi longtemps qu’on ne peut se dire personnellement établi dans l’espérance, on ne saurait prétendre qu’on s’endorme en paix, sitôt couché. Mais petit à petit le tremblement diminue tandis qu’augmente la grâce et que croît l’espérance, jusqu’à cet instant où la charité, venant à la rescousse avec toute sa puissance, expulse toute terreur. 

 

Une âme qui en est là est personnellement installée dans l’espérance et s’endormira en paix.

 

Bernard de Clairvaux, Sur le Cantique des Cantiques, dans: Oeuvres mystiques (Seuil, 1951)"

 

Lu sur Jubilate Deo ce matin.

 

♣♣♣

 

René Char

 

Dans mon pays, les tendres preuves du printemps et les oiseaux mal habillés sont préférés aux buts lointains. La vérité attend l’aurore à côté d’une bougie. Le verre de fenêtre est négligé. Qu’importe à l’attentif.

 

Dans mon pays, on ne questionne pas un homme ému. Il n’y a pas d’ombre maligne sur la barque chavirée. 

 

Bonjour à peine est inconnu dans mon pays. On n’emprunte que ce qui peut se rendre augmenté. 

 

Il y a des feuilles, beaucoup de feuilles sur les arbres de mon pays. Les branches sont libres de ne pas avoir de fruits.

 

On ne croit pas à la bonne foi du vainqueur.

 

Dans mon pays, on remercie.

 

René Char, Qu’il vive – Les Matinaux, dans: Oeuvres complètes (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 1983)