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14/08/2019

Vu à la télé ce soir : La guerre au Vietnam ♣♣♣ Réflexion autour de la vie d'un homme ♣♣♣ Le mendiant de New-York ♣ et la vérité toute crue vidéo

Le traumatisme du Vietnam pour certains Américains a été de ne pas s'être enfuis au Canada de peur des humiliations et affronts à endurer de la part de leurs concitoyens une fois de retour chez eux a témoigné un vétéran en baissant la tête. Le Vietnam ce n'est pas ce qu'il a pu endurer là-bas et voir comme atrocités, "son Vietnam" à lui ou sa douleur est d'y être allé alors qu'il pensait que c'était injuste de tuer des hommes si on n'était pas convaincu de servir une cause légitime. De n'avoir pas osé être en accord avec lui-même par peur d'être rejeté par ses semblables le traumatise encore.

La peur du jugement des autres lui a donc fait intégrer le groupe des partants (pour le Vietnam). Et il regrette aujourd'hui ce qu'il appelle son manque de courage avec beaucoup d'amertume.

Témoignage d'une humanité déroutante.

Renier son propre sentiment sur les choses, par peur de perdre l'estime des autres et puis finalement s'apercevoir que perdre l'estime de soi fait encore plus souffrir.

 

Au bout du compte, cet homme a eu du courage de témoigner de cela. Espérons qu'il ne souffre plus.

 

♣♣♣

 

Je lis ceci ce matin à propos de Saint Kolbe :

 

"Fait prisonnier en 1939, battu, libéré, puis de nouveau arrêté en février 1941, il est déporté au camp d'Auschwitz en mai. A la suite d'une évasion, dix prisonniers sont condamnés à mourir de faim enfermés dans un bunker. Parmi eux, un père de famille. Maximilien s'offre de mourir à sa place. On lui demande "Qui es-tu ?" - "Prêtre catholique". Il meurt dans le bunker, le dernier après avoir aidé ses compagnons dans la patience, la paix et le réconfort. Le père de famille sera présent au jour de la canonisation du P. Kolbe à Rome."

 

Il donne sa vie pour qu'un père de famille soit libéré.

Mais la notion "père de famille" peut donner lieu à des abus. Qui plus est, les autres prisonniers pouvaient être vus comme de potentiels pères de famille d'enfants qui ne viendraient jamais étant donné que ces pères potentiels  allaient mourir de faim.

Et ceux qui n'allaient pas être père de famille pour des raisons biologiques pouvaient être des pères spirituels d'autres personnes qui n'avaient pas atteint la maturité d'esprit et auraient eu besoin de leur présence.

Donc le critère "père de famille" dans ce contexte ne fait pas sens pour moi.

Cela ne veut pas dire que je désapprouve ce qu'a fait saint Kolbe, car je n'ai pas à le juger pour commencer.

Je vois juste si pour moi, cela fait sens ou pas, étant donné le critère à mes yeux arbitraire du "père de famille".

Cela aurait fait plus sens s'il avait donné sa vie, puisqu'il voulait la donner, sans choisir à qui, parmi les condamnés. En s'en remettant au hasard, il s'en remettait plus encore à Dieu à mon sens.

Mais ce n'est qu'un ressenti. D'autre part, l'écrivain Kerr, mondialement connu dans le monde du polar se documente énormément pour écrire ses histoires, où il affirme que les SS ont fusillé beaucoup de prêtres catholiques allemands, et ce, en Allemagne, durant le règne de Hitler. On les alignait face à un mur, et on les mitraillait. Hitler n'aimait pas le pape, qui j'espère le lui rendait bien.

 

♣♣♣

 

Il s'agit d'un extrait lu ce matin dans un vieux Geo de 2017, qui a partagé dans sa revue un extrait d'un roman de Douglas Kennedy, traduit de l'anglais par Valérie Le Plouhinec. Pas de titre du roman repéré dans Geo.

 

L'extrait de l'extrait lu dans Geo :

 

"Ho, vieux, tu files un dollar ?"

 

Celui qui me parle est un Afro-Américain d'une soixantaine d'années, émacié, aux dents pourries, dont les vêtements ne semblent pas avoir été lavés depuis l'été (et nous sommes à la mi-octobre). A voir le matelas en mousse crasseux qu'il porte sur son dos, il doit dormir dehors.

 

Il est posté à l'entrée de la station. De mon côté, je m'escrime avec ma carte de métro, mais le tourniquet, bloqué pour je ne sais quelle raison, me refuse le passage. Le SDF, voyant cela, tire par la manche un agent d'entretien, un jeune Hispanique, environ 25 ans, en uniforme bleu réglementaire mais avec le regard azimuté d'un gros fumeur de joints.

 

"Hep, toi ! Ce type est en train de se faire entuber par la ville", dit le SDF en me montrant du doigt.

 

Le balayeur m'ouvre aussitôt le portillon de secours et me fait signe d'approcher. "Je voudrais pas que vous vous laissiez avoir par cette foutue ville. Même si elle arnaque tout le monde — sauf ces salauds de riches. Alors vous voyez, je me fous de savoir si vous payez le voyage ou non. Allez, passez. Par contre, faudrait donner quelques dollars à notre ami, là."

 

Je glisse un billet de cinq au SDF.

 

"ça va me payer le déjeuner ! lance-t-il en me donnant une tape dans le dos. ça me botte moi, vos conneries de Bon Samaritain."

 

Les réparties de ce genre n'ont rien de surprenant pour les natifs de New-York tels que moi. Prenez le métro à Londres (comme je l'ai fait pendant 23 ans) et vous remarquerez que le silence règne en maître. Les conversations sont chuchotées, les regards ne se croisent pas, et cette variété très anglaise de misanthropie qui consiste à fuir toute interaction avec autrui dans un lieu public est poussée à son maximum. Le métro de New-York, en revanche, est un théâtre  permanent — hautement vocal et interactif, parfois un peu extrême et avant-gardiste, voire à la limite de l'absurde. Et tout le monde parle. A un volume considérable.

 

Une fois en sous-sol, alors que je saute dans une rame, j'entends une voix tonner à l'autre bout de la voiture : "j'lui ai dit : la prochaine fois qu'il essaie ses trucs de pervers au pieu, je grave mes initiales sur sa queue."

 

"Le Reflet souterrain de MA VILLE"  par Douglas Kennedy.

 

Commentaire :

En fait c'est un article pour la revue Géo notamment ou exclusivement.

Le reflet de la vérité toute crue. Toute crue, puisque c'est la vérité.

Qui fait le moins "peur", les gueulards ou les taiseux ?

Question un peu absurde dans l'absolu mais qui trouve du sens ici. Coup de couteau dans le dos à Londres... et on voit venir à New-York. Éventuellement une tape dans le dos, amicale en plus !

 

 

Une allégorie du pauvre et des riches. Dans le Washington Post une information, comme quoi une famille de campeurs (dans une forêt) a été sauvée in extrémis d'une attaque de loups. Le pauvre monsieur de la vidéo (rappelez-vous, c'est une fiction), n'a pas pu négocier. Parfois "y'a pas d'arrangements" possibles, comme dit la chanson et nous voilà bien arrangés.

 

 

14:50 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)