Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/09/2018

Lu ce matin

 
 

"Morceaux choisis – 834 / Marie-Laure Choplin

 

Marie-Laure Choplin

 

D’île, il n’y en a plus, et pas un lieu sans vie.

 

Nous cherchions derrière notre fragilité une terre ferme et nous voilà déprotégés de tout, infiniment vulnérables. Nous cherchions derrière notre impuissance la force de Dieu et voilà nos derniers pouvoirs défaits de toute sève. Nous cherchions un cellier pour nos nourritures spirituelles et nous voilà plus pauvres qu’on ne croyait possible, et dans cette lumière toute richesse propre paraît factice et nous encombre. Nous cherchions derrière la compassion qui nous déchire une peau inaltérable et voilà notre chair à nu. Nous cherchions un refuge et nous voilà sans abri et ce qui faisait nos assurances pèse comme des chaînes. Nous cherchions derrière notre manque de quoi le faire enfin taire et nous étouffons maintenant sous tout ce qui le masque.

 

Notre manque est désormais le lieu de notre souffle. Notre impuissance est le lieu de notre amour. Notre pauvreté le lieu de notre joie. Notre compassion le lieu de notre naissance. Nous n’avons plus besoin de raison à notre joie ni de raison d’aimer.

 

D’île, il n’y en a plus, et pas un lieu sans vie.

 

 

Marie-Laure Choplin, Un coeur sans rempart (Labor et Fides, 2018)"

 

 

Trouvé dans Jubilate Deo ce matin.

 

Mon commentaire : j'avoue que je n'ai pas tout compris de ce que veut dire Marie-Laure Choplin. Je pense qu'elle parle de prise de conscience. Avant, quand nous nous croyions comblés nous n'avions pas pris la mesure de certaines choses, maintenant nous voyons notre propre insuffisance par l'impuissance ? Et cette impuissance nous la comblons par la découverte de notre capacité d'aimer, et d'être joyeux. La compassion, vécue dans la chair s'applique aussi à soi et nous fait naître. Voilà ce que je pense avoir compris de ce que dit Marie-Laure. La joie, la capacité d'aimer en effet sont le nouveau lieu, qui est réjouissant. Et respirer, quel bonheur !

 

09:25 Publié dans Lecture | Lien permanent | Commentaires (0)