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20/06/2014

Les idées claires

Hier en fin de soirée, je n'avais pas les idées claires, j'étais fatiguée, et mal m'en a pris de choisir juste ce moment-là pour lire Lowry. Bien sûr j'ai réussi à capter des choses par-ci par-là,  de sa poésie, par contre le contenu au niveau de la rencontre de Yvonne avec son ex-époux, (elle fait son retour auprès du Consul après un an de séparation), m'échappait complètement. La réaction du consul me semblait un délire complet et incompréhensible, quant à Yvonne, elle pensait à la mer tandis qu'elle observait le consul de la porte d'entrée du café, tout imprégnée encore de son voyage en bateau et en avion, restant un moment sur le pas de la porte. Mais que dit Lowry au juste, qu'est-ce qu'il raconte ? pestiférais-je intérieurement. Là-dessus j'abandonne Au-dessous du volcan et lis du Patrick Vast, plus limpide, qui raconte une histoire qui me captive et me fait positivement cogiter. Au final, "à cause" de Lowry je passe une nuit de sommeil brut, sans rêve qui me revienne mais qui a le mérite de m'avoir rendu l'esprit clair au petit matin, où j'ai envie de reprendre tout le passage d'Au-dessous du volcan qui m'a échappé la veille. Et là, enfin, tout change. Je suis concentrée, je suis l'artiste dans le moindre méandre de sa poésie, j'y suis et je suis bien, en empathie avec les personnages. La lectrice attentive les aime sans chercher à s'en empêcher. Si bien que si crime il y a eu de la part du consul, et abominable, face à ces deux enfants nus et pleins de la peine des hommes, je me sens aussi désarmée qu'eux, et en même temps étrangement ressourcée. Je pense que pour écrire de cette façon,  il faut être devenu une sorte de saint. C'est une idée de Miller à laquelle j'adhère.

07:52 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)