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08/05/2017

Sauvons les forêts ♣♣♣ un peu de yoga

 

Pétitions à signer, ici :

 

https://www.sauvonslaforet.org/petitions

 

♣♣♣

 

Après l'heure de qi gong du matin,  je fais un peu de yoga cet après-midi avec une séance proposée par une jeune femme professeur de yoga qui  a établi un programme intelligent pour se libérer d'émotions polluantes pour le corps... de plus, rien de trop acrobatique pour mon corps qui n'est plus si  souple que cela, il faut bien le dire. Celui de cette jeune prof l'est en revanche, on s'en aperçoit dans d'autres vidéos avec des exercices plus difficiles à réaliser, mais avec cette séance-ci, elle  propose  des exercices simples où à la fin "on fait le lion"... c'est-à-dire qu'on expire très fort par la bouche grâce à une posture particulière, simple à prendre. L'autre jour j'étais en état de "colère rentrée" mais le yoga n'est pas encore suffisamment devenu un réflexe chez moi il faut croire car je n'ai pas eu le courage de le mettre en pratique pour l'occasion. Ou j'étais un peu trop déboussolée pour cela. Au lieu de quoi j'ai eu le réflexe habituel de sortir. Grâce à quoi, j'ai rencontré la babouchka, ce fut efficace aussi en raison de sa grande gentillesse à mon égard. Aujourd'hui je ne suis plus en colère du tout mais ces exercices seront quand même les bienvenus... pour m'entraîner pour le cas où, consciente que je ne rencontrerai pas ce genre de babouchka tous les jours. Sachons nous débrouiller seuls autant que faire se peut donc, grâce aux exerices notamment de cette toute jeune professeur déjà si mâture d'esprit. C'est ici :

 

https://www.youtube.com/watch?v=_JPf3-qkOZ8

J'ai rencontré une babouchka ♣♣♣ progrès en médecine allopathique

 

C'est arrivé hier dans l'après-midi,  une babouchka est venue me parler, sur le mode presque chuchoté,  accent de l'est prononcé à la clé,  alors que j'étais assise à la terrasse d'un café de Lens, qui se trouve juste en face de la gare.

 

Comment cela est-il arrivé ?

 

Après une embrouille avec quelqu'un de proche, j'étais dans un état de colère rentrée, et c'était mauvais pour ma santé, je le sentais bien. Quelques respirations profondes mais sans avoir le cœur de passer à mon qi gong quotidien, non plus au yoga (le plus "facile" possible me concernant),  sortir me semblait la meilleure solution malgré la fatigue. J'ai alors pensé, d'abord timidement, puis ça s'est affirmé,   qu'aller à la gare de Lens me serait bénéfique et je ferais d'une pierre deux coups puisque j'y cueillerais à un moment donné le bonhomme Patrick, qui était allé se perdre dans un furet du Nord de Cambrai pour vendre quelques livres et qui reviendrait à grand peine de ce périple puisque certains trains étaient longs à se connecter pour se rendre jusque cette pauvre ville de Béthune, qui par moments me semble la mal aimée du secteur.

 

Ce n'est pas à Béthune par exemple qu'une élégante babouchka serait venue s'asseoir presque  spontanément à la table d'une personne installée devant une bière (sans alcool) et une assiette de frites. La babouchka donc, murmurait des choses et c'est surtout à cause de cela que je ne comprenais pas ce qu'elle disait :  elle parlait trop bas, pour mon oreille du moins, qui avait quand même capté l'accent de l'est. J'avais mangé quatre frites, et j'étais en train de lire "Sur le bord de la rivière..." de Coehlo... j'ai pensé que pour me parler sur ce ton, la dame, malgré son élégance évidente, le beau foulard qui lui entourait le cou, sa taille de guêpe etc. était peut-être malgré tout dans une certaine détresse... en effet, à Béthune je vois régulièrement une élégante demander de l'argent aux gens, sans se départir de son accent mondain. N'osant pas lui faire répéter ce qu'elle disait et la voyant regarder les frites, je lui dis que je n'en avais mangé que quatre et que j'étais déjà rassasiée, elles étaient encore chaudes, cela lui disait-il de les goûter. Elle semblait ne pas demander mieux,  en mangea deux et déclara qu'elles manquaient de sel. "Allez en demander" lui dis-je. Ce qu'elle fit avant de se ré-attabler.

 

Je replongeai dans mon Coehlo avec un peu de difficulté de concentration mais j'avais le sentiment qu'elle avait besoin de silence sans doute à cause du fait qu'elle chuchotait plus qu'autre chose lorsqu'elle prenait la parole. Au bout de quelques minutes, elle me "murmura" des choses sur le temps, les magasins, comme quoi on lui avait refusé un chèque parce qu'elle n'avait pas sa carte d'identité et elle en conclut que c'était un jour "sans". Elle ne me posait pas de questions et j'appréciais sa discrétion. Au détour de quelques paroles à moitié inaudibles tant elle parlait bas, j'entendis "je suis Russe". "Il me semblait bien avoir entendu un petit accent" lui dis-je en souriant. Encouragée, elle parla plus fort. Et je l'entendis évoquer sa solitude, du fait que son mari polonais était mort depuis quatre ans déjà. "Je souffre beaucoup de la solitude dit-elle, alors parfois, je viens faire quelques achats à Lens, je m'assieds à une terrasse et je vois des gens. Puis je repars, et quand je rentre à la maison, c'est dur." J'appris qu'elle habitait Sallaumines,  et que demain elle irait voter. Qu'elle avait vécu longtemps à Moscou, très belle ville, admirable ville, qui comptait beaucoup de touristes  maintenant précisa-t-elle.  Qu'il y a peu de temps, hospitalisée, quand le médecin avait appris qu'elle était russe, il en avait été ravi et lui avait demandé de chanter "Kalinka ", alors elle s'était mise à chanter et il y avait eu un petit attroupement autour d'eux. Ses yeux ont  brillé de joie à ce souvenir. Parfois à la mairie de Sallaumines on se souvient d'elle et on la fait chercher pour traduire lorsque des délégations de polonais ou russes viennent à Sallaumines. Que je sache,  il ne se passe pas pareilles choses à Béthune.  "Si je peux me permettre, lui dis-je, avez-vous des enfants ?" Oui, elle en avait deux, sa voix a rebaissé à ce moment-là. L'un était à Londres, avec ses petits-enfants qu'elle aimait et l'autre en Provence. Elle aime Londres, d'où lui venait le foulard qu'elle portait, offert pas sa belle-fille. Cependant la plupart de son temps, elle le passe à Sallaumines. "Si je peux me permettre,  quel âge avez-vous ?" "82 ans" me répondit-elle. Surprise je l'étais vraiment car elle avait la pêche au bout du compte ! Coquette etc. Je l'ai félicitée puis lui ai dit qu'elle était une vraie "babouchka cependant, vu son âge." D'entendre ce mot dans ma bouche lui fit grand plaisir. "Comment vous avez appris ce mot ?" s'exclama-t-elle.  Vu son enthousiasme pour la langue russe, je lui ai demandé de me dire une phrase en russe. Elle en dit une courte, ça voulait dire "Vous êtes belle." Évidemment je n'ai pas pris ça au mot, cette "demoiselle Rochass" de 82 ans,  exprimait par là sa gratitude d'être.... acceptée. Elle a vécu à Moscou sous les années Staline et n'est venue travailler à Paris qu'après les années Brechjniev. De la famille est alors venue lui rendre visite à Paris, émerveillés de voir cette ville, il firent du bateau mouche ensemble et là, découvrirent les clochards. Ce qui médusa nos russes. Mademoiselle Rochass m'assura qu'il n'y avait pas de clochards en Russie et que Poutine également, ne cessait de construire des immeubles pour loger le mieux possible les gens... mais n'abordons pas trop le politique... pas de clochards certes, mais des goulags la Russie en a connu beaucoup. Aujourd'hui on vote, elle aussi ira voter. Elle m'a dit pour qui... mais pas question de le divulguer, non mais. Je crois que j'aurais pu faire du journalisme parce que j'aime partager ce qui est partageable, ces moments de partage c'est ça le  journalisme que j'aime faire ici ...

 

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Des progrès  en médecine allopathique, ici :

 

http://prele.hautetfort.com/

 

 

11:33 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)