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02/10/2014

En fait

Matinée particulière : pas d'ordinateur pour la bonne raison que j'étais dehors, m'acheminant vers le cabinet de l'homéopathe pour la consultation trimestrielle. Je suis partie en avance, emmenant un sac à dos spécial, de rangement d'ordinateur, pas très volumineux. Vu l'avance que j'avais, je suis allée comme prévu à la maison de la presse où j'ai acheté trois journaux, une fois n'est pas coutume, et ça ne m'a pas coûté cinq euros : la revue Marianne, La Croix qui fête un anniversaire de longévité (Pourquoi La Croix, encore, comme titre de journal en ces temps où l'on est très frileux, et pour cause, avec tout ce qui concerne les symboles religieux ?), et enfin, La Voix du Nord (qui en fait est juste le Nord de l'hexagone et les prémices du Sud pour les Anglais, bé oui). Je me suis installée et j'ai lu d'abord Marianne dans la rubrique Notre Opinion, un article de Joseph Macé-Scaron. Extrait  de cet article intitulé  Désigner l'ennemi : 

 

" L'exécution d'Hervé Gourdel, otage français en Algérie, a fait basculer la semaine que nous venons de vivre dans l'horreur. Pour ceux qui en doutaient encore, la menace que font peser les fanatiques sur les libertés démocratiques, mais aussi sur les vies humaines, est désormais globale. Nous sommes réentrés dans l'ère de la barbarie de masse. La vidéo, qui dure 4mn46s, postée sur les sites djihadistes, commence par des images filmées de François Hollande prises au cours de sa conférence de presse durant laquelle il annonce la participation de la France à l'intervention contre l'Etat Islamique (EI) au Moyen-Orient. Comme si cette décision pouvait justifier l'action de ces enragés qui viennent de perpétrer la quintessence du crime terroriste : frapper un civil sans lien aucun avec ce conflit et sommé de répondre dans sa chair des décisions politiques de son gouvernement.

 

Ne nous mentons pas, il existe désormais une internationale de l'épouvante, aujourd'hui structurée par l'EI et ses ramifications, qui a attient un degré d'efficacité inédit dans les annales du terrorisme. Car la territorialisation de l'islamisme fanatique n'a en rien annihilé son ambition planétaire.  Les gouvernements occidentaux ont pensé qu'il y avait, d'un côté, les exactions  Al-Qaida et, de l'autre, la guerre en Syrie et en Irak. Ils se sont livrés et se livrent  encore à des contorsions sémantiques ineptes pour désigner l'ennemi et ceux qui l'ont alimenté et qui, peut-être, le nourrissent encore : l'Arabie saoudite, le Qatar, la Turquie. Ceux-là mêmes que nos experts en expertises cajolent médiatiquement et qui nous font monter en première ligne dans une guerre qui, contrairement à celle du Mali et du Sahel, n'est pas la nôtre.

 

[...] La cécité ne sera d'aucun secours, mais étendre la suspicion à des milliers d'individus ne fera que le jeu de cet ennemi, c'est ce qu'il recherche. Les relais de l'EI en France existent — pourquoi le nier ? — mais garons-nous aussi de ceux qui, par ignorance, ou pis, par volonté d'n découdre, font l'amalgame entre Arables, musulmans et djihadistes. C'est le propre de la société française dans son acception républicaine d'être capable  d tenir les deux bouts : la nécessaire prévention, l'indispensable répression et le rejet de ceux qui veulent nourrir la guerre civile."

 

 

Voilà pour l'extrait de l'article trouvé dans Marianne. Attention aux amalgames en résumé, intelligent. J'ai un peu de mal avec les symboles religieux de toutes  religions confondues,  symboles qui m'étriquent quelque peu l'espace ces temps-ci, mais il faut se remettre, courage à moi, à vous, si vous êtes dans le même malaise.

 

Où j'ai pu constater, toujours dans la revue Marianne, que Sarkozy n'est point aimé chez Marianne, mais alors pas du tout ! Il faut du courage pour faire du bon journalisme aujourd'hui !  Dans La Croix, il y a aussi un article également sur M. Gourdel, extrait  :

 

"La piste du traquenard dans lequel aurait été attiré Hervé Gourdel est abandonnée à Alger. Le guide français de haute montagne de 55 ans, enlevé le dimanche 21 septembre en Kabylie et assassiné trous jours plus tard, n'a pas été "donné" par un ou plusieurs de ses cinq compagnons algériens partis avec lui dans la chaîne du Djurdjura.

C'est la première conclusion admise de fait depuis l'élargissement de ses compagnons, détenus au secret durant six jours. Ils ont été finalement remis en liberté sous contrôle judiciaire pour un délit lié à l'hébergement "non signalé" de ressortissants étrangers. L'accusation de complicité n'a pas été retenue. Le récit à la presse d'un des amis d'Hervé Gourdel, recoupé par le journal arabophone El Ahdath   auprès d'une source proche du juge d'instruction chargé de l'affaire, explique que tout s'est passé sur la route du retour en fin de journée du dimanche. La randonnée, partie la matin de la station de Tikjda sur le versant sud de la chaîne, avait tourné autour du massif de Lalla Khedidja (sommet du Djurdjura, 2 308 m) pour finir à la tombée de la nuit sur la façade nord, près du village d'Aït Ouabane. C'est non loin de là qu'ils ont été interceptés par un barrage d'islamistes. Selon Al Ahdath, leur voiture était en train de repartir du barrage lorsqu'un contrordre a été donné pour la stopper à quelques centaines de mètres plus loin.

Ce serait, selon cette version, l'émir du groupe lui-même, Abdelmalek Gouri, qui aurait décidé de l'arrestation, apprenant d'un de ses lieutenants  qu'il y avait un étranger dans la voiture. Abelmalek Gouri, alias Khaled Abou Souleiman, est un  ancien bras droit de Abdelmalek Droukdel, émir d'Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) duquel il s'est séparé le printemps dernier avant de faire allégeance, début septembre, à Daech (l'État Islamique, EI) en créant Jund Al-Khilafa, les soldats du Califats.

Ce groupe a à son actif l'embuscade qui a coûté la vie à 14 soldats algériens au surlendemain de l'élection présidentielle du 16 avril. Cela s'est passé sur la crête d'Iboudrarène, dans la zone où Hervé Gourdel a été enlevé. L'un des cinq compagnons du guide français, un amoureux de l'escalade habitant Boufarik à 35 km d'Alger, a parlé d'une détention de 14 heures avant d'être relâchés par "Jund Al-Khilafa". Une autre source précise cependant que les compagnons d'Hervé Gourdel n'ont pas été séquestrés avec leur ami français, mais sommés de ne pas bouger jusqu'au matin de l'endroit où ils avaient été interceptés, sous peine d'être tués par les terroristes qui "les surveillaient de loin".  En conséquence, ils n'ont pu donner l'alerte que quatorze heures plus tard."

 

 

Voilà pour l'extrait de l'article de La Croix, de ce jour, écrit par Amine Kadi.

 

 

Rien au sujet du cher Hervé Gourdel dans La Voix du Nord (homme qui organisait des randonnées pour les handicapés, qui avait donc un + au niveau de la sensibilité). Un être pour faire cela, exceptionnel.

 

 

J'ai remarqué dans La Voix un article qui parle de tout autre chose, triste aussi, que je me propose de lire d'ici quelques minutes, après arrêt de l'ordi : le Nord-Pas-de-Calais une région où il y aurait le plus de tentatives de suicide parmi les adolescents (vers l'âge de 15 ans) , une tentative notamment à Lille, hier. La région est au premier rang national. Les pensées suicidaires récentes concernent un jeune de 17 ans sur 10 (proportion deux fois plus élevée chez les filles). L'âge moyen de la première tentative est de 14,5 ans. pourtant ils sont bien mignons, ces gosses, et la vie leur sourit mais ils ne le voient pas, c'est à croire, comme la vendeuse de petits pains au chocolat de la chanson. Il faudrait pour ça tomber amoureux de la vie.

 

 

J'ai maintenant besoin d'un petit énergisant ; n'arrivant plus à quitter le son, la musique, de Chuck Berry pour  trouver satisfaction, il me suffit de coulisser sur mon blog et je vais, vous allez si vous le voulez, me, vous, requinquer un peu en l'écoutant ce maître du rock et blues qu'est Chuck Berry. Un électrochoc pour le coup, très adapté à mon cas. ☺.