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29/07/2014

Les parents terribles

Rectificatif : les parents terribles et non les enfants, pour ce qui est du titre du film vu hier.

C'est une période où je regarde un film presque chaque soir sur le Net. J'ai vu notamment La femme de ménage il y a deux jours, comédie légère et bien jouée sur le décalage de génération en amour, d'où le moins jeune, ici l'homme, joué par Bacri, en sort quand même un peu meurtri. J'ai regardé moins léger le lendemain : Dupont la joie, où j'ai eu l'impression d'assister à une scène collective de masochisme de la part des comédiens qui jouaient les français moyens. La détestation de soi que semblent éprouver par leur jeu et l'acceptation des scénarios les acteurs, dont la théâtralité surjouée est propre à donner la nausée, était alimentée par le sujet même du film : des français se livrent à une ratonade parce qu'une fille a été violée et tuée, le violeur est français, et les français accusent ignominieusement et d'emblée  les nouveaux arrivés qui sont arabes d'avoir commis les actes terribles.  Ces derniers subissant ce que subissent souvent les Roms aujourdhui de la part de nombre de gens installés de tous horizons confondus. Le problème du film c'est qu'il laisse à penser que les odieux et criminels sont forcément les blancs becs petits bourgeois montrés comme intégralement pourris, et dont on ne peut rien espérer tirer de bon. Petite bourgeoisie française nettement ciblée, qui s'il est vrai que nombre de ses ressortissants cultivent une beauf attitude antipathique ne peut porter à elle seule pour autant toutes les tares que compte la nature humaine comme le scénario du film je le répète semble le laisser croire tant les acteurs se régalent à se piétiner eux-mêmes à ce qu'il semble. Lâcheté,  viol, crime ne sont pas l'apanage d'un groupe d'êtres humains d'une couleur de peau bien précise,  blanche dans ce film, mais peuvent se développer par contre en raison de certaines conditions de misère sociale grave toutes couleurs de peaux confondues. Si on avait parlé des crimes commis par un groupe de mafieux qui ont choisi le crime comme mode d'action politique, ou façon assumée de régler leurs problèmes, j'aurais compris le traitement du sujet comme le fait via son scénario  Dupont la joie. Esope parle de loup criminel et d'agneau gentil... mais chez lui le loup peut bien être de tel ou tel autre pays, ce problème étant universel.  Les séances cinéma se suivent et ne se ressemblent pas, c'est la vie. 

 

03:43 Publié dans Note | Lien permanent | Commentaires (0)