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18/07/2014

Plus de quarante degrés

Plus de quarante degrés, c'est une impression. La chaleur fait fonction de sauna tant elle est forte ; j'ai travaillé malgré tout à divers travaux ménagers, avec CD de fables de La Fontaine en accompagnement ...  pas toujours d'accord avec telle ou telle philosophie de l'auteur, mais la langue est belle et ma mémoire est tout émoustillée, surtout à l'écoute de la fable du héron qu'à onze ans j'ai récitée devant un public villageois, c'était un concours de diction organisé par l'école ; à l'ocasion, ma mère m'avait mis un peu de rouge aux lèvres, grâce à quoi peut-être j'ai remporté le premier ou le deuxième prix car l'affaire était floue, je pense que nous avons terminé Paule et moi, à égalité, avec la même récompense : un réveil matin pliable, qui se replie dans son boîtier autrement dit. Concernant le CD, c'est Albert Millaire qui dit les fables. Se dégage d sa voix profonde beaucoup d'énergie, un contrôle des tons qui sont très variés, cela sur fond musicaux agréables et bruitages. C'est frais, très bien par temps de canicule. Yoko apprécie, le voilà qui écoute les fables  qui en l'occurrence sortent  de l'appareil vert au fond de la pièce :

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Au moment de débrancher l'ordi

J'ai écrit ma note du jour à propos de l'Etoile du Nord et des Carolos, j'ai lu attentivement plusieurs blogs, il est temps que j'y aille mais, au moment de débrancher voici que j'aperçois mon ange gardien qui ne couve pas le tome deux de Cervantès car je l'ai rangé, non, il est là, à la fenêtre à faire son boulot de rêveur exemplaire, de gardien, ou alors son numéro ou simplement il dort dans le bleu de la cotonnade mi ensoleillée, mi-ombragée  du matin :

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La paix en somme.

 

 

 

Les carolos

Les carolos (abréviation) sont les habitants de Charleroi, anciennement centre du bassin houiller  de Belgique, le pays noir ; maintenant la ville est l'un des berceaux de la BD et aussi un centre d'études. Comme elle est située sur la Sambre, celle-ci a dû être valorisée depuis le temps et doit apporter à la ville sa touche de beauté paysagère. On a longtemps voulu que les pays de charbon soient laids, c'est vrai que l'exploitation forcenée aussi bien de la terre que des sous-sols enlaidissent beaucoup. Ce sont des arbres qu'on arrache, des mono cultures  monotones, des pommiers qui disparaissent des paysages du Nord de la France avec la culture de la betterave sous Napoléon. Or les pommiers en fleurs, moult vergers de pommiers en fleurs, cela devait être grandiose sur le plan visuel... un enneigement de petites fleurs blanches au printemps. Et cela devait donner du travail aux gens des alentours.


Hier soir j'ai regardé l'Etoile du Nord. Film qui  montre le contraste entre les paysages  lumineux d'Orient et ceux qu'offre une ville du Nord de la France sous le coup de l'exploitation du charbon. Mais l'enlaidissement de ce  Nord est compensé par la beauté et la chaleur de l'intérieur des maisons de nordistes  ne s'en sortant pas trop mal, avec un peu de chance, de l'aventure industrielle, notamment la maison où Louise gère une pension  ; ce  personnage est joué d'une manière bouleversante par Simone Signoret. Le film débute avec une belle actrice blonde incarnant un personnage assez creux et inintéressant.  Arrive Simone Signoret. Elle met au service de son jeu  ses souffrances de femme de son époque, sa réflexion et aussi son vieillissement, le tout lui confère une profonde dignité. Sont abordés les thèmes de l'idéalisation des orientalistes de leur cher Orient — laquelle en certaines conditions les rend candides et démunis s'ils n'y prennent garde à l'instar du personnage joué par Noiret — et aussi de la nature humaine car sous l'homme débonnaire, s'il est complètement largué dans la jungle sans moyen de survie, peut se cacher  un "sauvage" qui, une fois qu'il s'est réveillé et l'acte de sauvagerie commis ne se reconnaîtra pas en celui-ci, au point de l'oublier. L'état second qui a fait commettre le crime serait le mauvais instinct qui se réveille ? la question est posée. Un film que les acteurs ont servi royalement à l'instar de Jeanne Moreau dans Ascenseur pour l'échafaud que j'ai regardé avant-hier.        

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